Feeds:
Posts
Comments

If you can read French and wanto to know more about the local life & hidden treasures of Paris, welcome to the “Villa Noeme”!

A brand new online magazine that aims at redefining our vision of the city. Read their manifesto:

VillaNoème s’engage à porter un regard sur le monde

  • Généreux. L’équipe éditoriale s’engage à garder son âme d’enfant en termes de spontanéité et d’ouverture sur soi et les autres. Mais en gommant tout jugement et tout préjugé, bien trop visibles dans les cours d’école. Il faut bien que l’âge apporte son lot de sagesse positive.
  • Positif. En distillant un peu de couleur dans un ciel trop gris. A travers ses petites recettes de bonheur au quotidien à contre-courant de la morosité ambiante. VillaNoème a choisi de voir le monde de ses fenêtres différemment : ce que l’homme porte de mieux en lui. La VillaNoème s’engage par là-même à vous le prouver par A+B, mois après mois, rubriques après rubriques.
  • Engagé. VillaNoème refuse d’inonder ses lecteurs de publicité et de pop-up intempestives et sélectionne l’objet des publicités et publi-reportages qu’elle admet en son sein. VillaNoème s’engage dans la protection de la culture à travers des publicités de produits culturels (livres, CD, cinéma, spectacles…), pour un monde plus humain à travers des publicités qui valorisent les actions et l’ADN éthique d’entreprises responsables.  VillaNoème s’engage à laisser paraître les publicités en adéquation avec sa ligne éditoriale. « Ce n’est point dans l’objet que réside le sens des choses, mais dans la démarche. » (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
  • Indépendant.  La dépendance ne fait pas bon ménage avec les valeurs de VillaNoème. Ce pourquoi VillaNoème a choisi l’autonomie d’esprit. Tout invité privilégié par la plume et l’image, découle d’un choix totalement libre et responsable de la part de la rédaction.

VillaNoème s’engage à privilégier

  • L’Humain. VillaNoème invite en son antre les gens qu’elle aime, dont elle admire le manque de conformisme, la fidélité à des valeurs et des idéaux. Défricheur de talents dans le vaste jardin qui l’entoure, VillaNoème vous invite à découvrir des talents de la photographie d’ici ou d’ailleurs dans sa rubrique « Escale ».
  • La différence. Ainsi VillaNoème accueille-t-elle une mosaïque de talents, de parcours atypiques et différents. Pas de moule, pas un hôte-type à la VillaNoème, mais une pluralité de parcours de vie inspirés et inspirants.
  • Le facteur intergénérationnel. Non au jeunisme ambiant, oui à la confrontation des générations ! Comme les enfants qui se réunissaient autour du patriarche pour la lecture d’un conte, antan (mais encore ailleurs aujourd’hui dans certaines ethnies, ne l’oublions pas !), VillaNoème vous réunit chaque mois autour de contes d’aujourd’hui. En espérant retranscrire par la magie des mots et des images, les parcours de gens qui ont su faire de leurs rêves, une réalité et transformer des embûches en tremplins vers le succès.
  • L’audace. VillaNoème aimerait être le révélateur des talents cachés et des envies profondes de chacun, qui ne demandent qu’à se cristalliser.
  • La cohérence et la fidélité à sa philosophie tant dans sa charte éditoriale que dans sa politique commerciale. Sont bienvenus les annonceurs qui partagent la philosophie de la maison. Engagement, éthique et responsabilité sont nos priorités.
Advertisement

Le nouveau magazine bimestriel “Vivre à Paris“, qui prépare son 3e numéro, propose grâce à sa page de fans sur Facebook d’être tenu au courant des infos les plus brûlantes sur les événements artistiques et culturels de notre belle capitale.

Pour vous abonner, rien de plus simple, il suffit d’aller sur : http://www.facebook.com/pages/Vivre-Paris/184882782676?ref=ts

Paris in high def

“Paris 26 Gigapixels is the name of the biggest assembled panoramic image of the world. It shows Paris in a very high definition. A gigapixel is 1 billion pixels! The image is a stitching of more than 2000 individual photos.”

The result is more than impressive. This awesome initiative has been talked about everywhere in the web during this past 2 weeks. It’s an interesting follow-up on our previous article on the views of Paris.

Now, just use this picture to pick your favorite place in the City of Lights and book a Paris Ambassador guide for a stroll there!

When thinking about the top scenic spots to see Paris panorama, one usually has the Tour Eiffel in mind (please, this is so cliché!!), the Arc de Triomphe or the Butte Montmartre.

But one often forgets that right in the middle the city, at the rooftop of the Beaubourg Modern Art Museum (a.k.a. Centre Georges Pompidou), awaits an amazing scenery. The only problem: if you try to get there through the regular entrance, you’ll have to pay a museum ticket just to take the escalator.

And yet there is a cool, faster and totally free way to get there: just use the elevator located at the front of the musuem (on the left). A security guard will probably ask you what you’re doing there: just tell him that you’re going to the restaurant/bar upstairs. That will do the trick!

Don’t forget to bring your camera 🙂

Excerpt from Galignani’s New Paris Guide (1837).

“Formerly, privileged persons alone could keep eating-houses in Paris. In 1765 a cook freed the public from this restraint, and having prepared a room for refreshments, placed over the door the following parody of a passage in Scripture ;—” Venile ad me qui stomacho laboratis, ct ego restaurabo vos.”

This attempt was successful and afterwards, when the Revolution brought many strangers to Paris, and the domestic habits of the Parisians were altered, these establishments increased every year, and are now to be found in all parts of Paris. In the restaurants there is generally presented a bill of fare called la carte, with the price of every article, aad some of these bills contain upwards of 300 dishes.

Ladies frequent the restaurants, as well as the cafes. In these houses there are generally private rooms called cabinets particuliers, in which two friends or a parly may dine in private. Besides the principal and second-rate restaurateurs, where the dinner is a la carle, there are other houses where dinners are served for a fixed sum per head. At the best of these houses a plentiful dinner, including wine, may be had for two francs. In the vicinity of the Palais Royal, however, and indeed in most parts of Paris, a dinner may be had for 30, 25, and even 22 sous.

To give an idea how luxury and economy may be combined, it is only necessary to observe, that soup, 3 dishes at choice, a dessert, bread, and a portion of wine, may be had for 22 sous. There is also another class of cooks in Paris, called traiteurs, or petty restaurateurs, whose principal business is to send out dishes, or dinners ready dressed to order. A family residing in lodgings, or at an hotel, will find it the cheapest mode to make a hargain with the traiteur, to be supplied for a fixed period, with a certain number of dishes daily, at any hour agreed upon.

A person may also dine at some of these places, but it is not considered comme il faut. The restaurants are nearly as numerous and as splendidly adorned as the cafes. To the latter it is customary to retire immediately after dinner, to take a demi-tasse of coffee, and a petit verre de liqueur, instead of sitting over the bottle as in England. Coffee may, however, be had at the restaurants.”

It is a little known fact, even to Parisians themselves, that almost half of Paris’ left bank is in fact… a labyrinth!

Of course, one has to go deep down under the surface (usually between 20 and 30 meters) to enter the maze of 500+ km of galleries, which are the testimony of the former mining frenzy that started in the Roman days and last up until just before the French Revolution.

Most of the galleries display an engraving or a plate of the corresponding street name above the ground. Some spots, more than others, bear the marks of History, like this bunker from WWII where you can still read instructions in German painted on the walls.

Unfortunately, Paris Ambassador won’t be able to take you to an underground tour: the IGC (Inspection Générale des Carrières), created by Louis XVI in 1777, is the official manager of “carrières souterraines de Paris”, which are now closed to the public.

But this doesn’t prevent the “cataphiles” from having a social life underground, including tagging, trekking and partying.

And, guess what, the 6 million dead buried in the “catacombes”, the official boneyard of Paris, don’t seem to care.

photos (c) Paris Ambassador.

Google Books offers some uncanny opportunities to discover rare historical texts on Paris, like the “Letters from Paris“, by Stephen Weston, published in 1791 in the core of the French Revolution.

La place Saint-Michel

Elle est la porte du quartier latin, elle le commence, le résume et l’achève tout à la fois. Elle empêche le boulevard Saint-Michel de sombrer corps et âme dans la Seine et de rejoindre les îles.

Son totem de pierre trônant, superbe, sur la fontaine couchée contre un immeuble d’angle, prévient le marcheur qu’il pénètre dans un territoire sacré, qu’il en devra porter les oripeaux et en soutenir la flamme. Elle est l’accoucheuse de maints sentiers à parcourir, elle préface les labyrinthes qui s’échappent de ses flancs.

L’œil averti constatera qu’en elle cohabite deux groupes distincts, qui ne se réunissent guère, et de façon éphémère. Il y a ceux de la place, et ceux du bord de Seine. Les premiers sont jeunes : ils parlent fort, ils fument, ils se dévisagent ; ils se sont appropriés un arpent sur les pavés, et ils attendent. C’est bien là leur trait commun : l’attente. Celle de l’ami, de l’amante, du frère, du confrère, de l’inconnu qui passe, d’un quelconque cortège de jeunes gens auquel ils aimeraient bien se joindre, pour vider ensemble un demi et ne penser qu’à leur bonheur d’être là.

Et puis il y a les seconds, ceux du fleuve, qui vivent par et pour lui, le regard accroché par la lumière de Notre-Dame, par le sillage des bateaux-mouches, par les amoureux enlacés sur les berges. Pas de langueurs océanes, de vieux marins accoudés dans les estaminets d’un port, mais une simple vision de Paris, grande et belle, effleurée par les sens. Ils ne sont pas moins heureux que les premiers, mais certainement moins insouciants, rivés par les préoccupations de l’esprit, plus que celles de l’âme : le fleuve est aussi le temps qui coule, sans relâche, avec la ferme intention d’emmener tout le groupe dans l’au-delà. L’implacable course de la ville en mouvement, les quatre roues succédant à d’autres quatre roues, et les deux roues aux deux jambes.

Car la place est d’abord une mise en garde : c’est le triomphe de la puissance divine de la ville sur l’homme et les groupes, l’archange écrasant la bête ancestrale, l’épée tournoyant au-dessus de fourmis suspendues à leur destin. De cet avertissement jaillit quelques éclairs, et il est de grandes pensées qui naquirent place Saint-Michel, avant d’éclore en d’autres lieux.

Sa forme hémicyclique pourrait nous faire croire que la Seine est la scène que nous observons depuis les gradins de l’amphithéâtre, mais ne serait-ce pas se méprendre et oublier que c’est Paris qui nous regarde ?

A visit to Paris in 1814

Here is the excerpt of a tourist & historical book published in London in 1815, written by an English journalist willing to know more about the French capital.

[Voici l’extrait d’un ouvrage touristico-historique publié à Londres en 1815, et rédigé par un journaliste anglais soucieux de se confronter à la capitale française.]

“Paris possesses this sort of moral and historical interest in the greatest degree: but it is also rich in what is calculated to strike the eye by picturesque and grand effect; to satisfy the sensualist, by supplying various and artful enjoyment; to delight the gay, by dispensing a profusion of captivating pleasures; to gratify the tasteful, by a combination of skill, elegance, and feeling; to suggest reflection, and pleasingly employ research, by effigying the events of a far distant date, and picturing manners that have long been obsolete; to administer to the wants of the scholar, by supplying vast collected stores of all the materials of human knowledge; and, in fine, to afford a matchless treat to the student of mankind, by discovering and displaying to even common observation, all that can give a thorough insight into character and condition.

This last circumstance forms the most extraordinary peculiarity of Paris. Compared with the cities of most other countries, it is like a glass bee-hive compared with those that are made of straw. You see, without trouble, into all its hoards; — all its creatures perform all their operations, full in the face of all: what others consign to secrecy and silence, they throw open to day-light, and surround with the buzzing of fluttering swarms. Of the French, or, at least of the French of the capital, it may be said, that the essence of their existence is a consciousness of being observed. People, in general, permit this only to take its place with various motives and feelings that check each other, and produce a mixed conduct, — in which a person lives a little for his forefathers, a little for himself, a little for his family, a little for his friends, a little for the public, and a little for posterity.

But the Parisians, (for to them I confine my remarks, as they are the only specimen of the nation with which 1 am acquainted), live only for the bustle and notice of present society. Hence it is, that they have not a notion of retirement, even where they dress and sleep, but, at the expence of much convenience, receive company in their bed-rooms, which are furnished accordingly: — hence the cleverest individuals are not happy, unless they mingle with the silliest in coteries : hence Paris is full of literary societies, libraries, institutes, museums, &c.: hence every thing choice that it possesses is made a common exhibition of; and the multitude are invited to examine that which philosophers only can understand, and admire that, the beauties of which can be only appreciated by cultivated intellect, guided by refined taste.”

A Visit to Paris in 1814, by John Scott

La Tour Eiffel

Peu de monuments parisiens ont une âme aussi forte que la Tour majestueuse, qui dresse les puissances de la ville vers les étoiles. Douée d’un charisme ravageur de fin de siècle, elle aurait pu y naître et y mourir si Paris ne l’avait adoptée comme sa fille et sa princesse.

Il n’y a plus besoin d’exposition universelle pour que les groupes se pressent contre sa structure métallique, dont les tressaillements imperceptibles portent témoignage du vent qui la caresse. Les foules gluantes s’accolent à ses pieds de géants, foulent ses marches dans la sueur ou s’élèvent en ligne verticale jusqu’à son sommet tant espéré.

Il y a donc le groupe du dedans, le peuple de Babel, qui s’envole dans les airs pour mieux retomber sur la ville, le bras tendu vers le Sacré-Cœur ou la Tour Montparnasse. A chaque palier, l’œil fier et conquérant, c’est un peu de Paris qu’il déguste avec les yeux.

Puis, redescendu sur terre, il se transforme sans mot dire en groupe du dehors, celui qui lève la tête au lieu de la baisser, et se perd dans les brins d’herbe du Champ de Mars. Et à voir ces carrés de verdure dédiés au dieu de la guerre, qui prolongent en l’achevant l’Ecole militaire, on est porté à croire que la Tour elle-même est l’arme secrète de la capitale, une épée magique brandie de ses entrailles comme l’Excalibur des légendes.

La nuit, le regard est aspiré par le faisceau de lumière qui envahit la Tour, détourne sa matière et l’isole du décor comme une couche dorée sur un fond d’ébène. Parfois, elle scintille, et avec elle les cœurs de ceux qui la fréquentent : il n’y a pas de plus beau détournement de la nuit que sa lumière miraculeuse. Elle est le phare de toute une ville ; elle apaise les corps et panse les plaies de l’âme dans ses errances nocturnes. Et, même le jour, cette somme d’acier est une force pénétrante qui concentre, sans les contrarier, les pulsations telluriques de la cité.

Y a-t-il encore des Parisiens sur la Tour ? Y en a-t-il jamais eu ? Il importe peu que ses groupes soient désespérément exotiques. Car elle fait écho de leur enthousiasme sans se soucier de leur provenance, car les joies et les peines qu’elle reflète contribuent à former cette mosaïque qu’on appelle Paris, car les sensations qu’elle partage se dispersent et s’épanouissent à travers le monde. Ce n’est pas que la Tour soit immortelle : mais c’est qu’elle est déjà dans l’éternité.